Black
swan
/ Natalie PORTMAN :
Un
« point de fusion » de la
nouvelle culture mondialisée
(Cinéma /
Mode / Pub / People / Art contemporain / Economie)
Résumé
de
l’article : le succès inattendu
du film Black Swan
révèle – de manière
implicite – la profondeur de la
crise économique et sociale qui frappe, dans nos
sociétés occidentales, les
classes moyennes et populaires en ce début 2011. La
rencontre réussie entre le
film et ses spectateurs
« adulescents » nous permet de
poser
l’hypothèse suivante : dans la
réception du film Black swan,
les facettes médiatiques multiples de l’actrice
principale (Natalie Portman) présentes sur l'Internet ont
influencé la
perception du public, en édulcorant le caractère
sombre, pessimiste de
l’oeuvre.
L’analyse des articles
consacrés au film est aussi l’occasion de
constater une évolution du travail de la critique la plus
« intellectuelle
et légitime » (Les Cahiers du
Cinéma, Positif), certes toujours attachée
aux valeurs de la
« cinéphilie », mais
de moins en moins centrée sur
un point de vue esthétique, théorique.
Thématique
générale de
l’article : que devient la
culture cinématographique dans un monde soumis à
un capitalisme prédateur qui a
besoin, pour se développer, de marginaliser
l’esprit critique, de dépasser, voire
de rendre obsolète la culture
« légitime »
traditionnelle en imposant
des normes présentées comme
« modernes »,
« conviviales »,
basées sur la
« starisation » (le
« people »), la
transgression (sexe, violence), la dérision conformiste
(humour « potache »,
« décalé ») ?
La revue culturelle
« branchée » Les
Inrocks propose sur son site Internet la pub
« Miss Dior
Chérie »
interprétée par Natalie Portman et
réalisée par Sofia Coppola.[1]
Solidaire, Natalie Portman vient de
lancer un concours (réservé aux jeunes
âgés de 13 à 21 ans) pour
récolter des
fonds destinés à une école de filles
au Kenya. Le gagnant du concours gagnera
la robe qu’elle portait lors de la première de Black
Swan.
Voici
(05/02/2011)
Lors de l'avant-première
new-yorkaise du
film Black Swan, Natalie Portman est apparue dans
une robe longue Dior
noire, au décolleté rétro. Un choix
dans l'air du temps, pour un cygne noir.
Gala
(02/12/2010)[2]
L'actrice américaine
Natalie Portman et
le danseur et chorégraphe français Benjamin
Millepied se sont fiancés et
attendent leur premier enfant, ont déclaré
hier leurs agents au magazine
People.
Le
Figaro (28/12/2010)
Francesco Vezzoli est peu
à peu en train
de flouter la frontière entre cinéma et art
contemporain. L’artiste
contemporain italien a produit Greed.
Dans ce faux spot publicitaire présenté
à la Gagosian Gallery de Rome, Natalie Portman
et Michelle Williams
se chamaillent pour
pouvoir porter un parfum
Première
(18/02/2009)
Introduction :
"(…)
Parce qu'on
s'identifie autant au personnage qu'à l'acteur avec lequel
on se trouve en
empathie. D'où la starisation aujourd'hui de Natalie
Portman, dont la cote
d'amour est proportionnelle
à
la pitié qu'on ressent
pour son personnage de Nina"
Stéphane
Delorme (Les
Cahiers du Cinéma / 01/02/2011)
Le succès d'un film
révèle souvent (même si la
rencontre est éphémère) les conflits
latents, les angoisses, les espoirs de la
société, du public qui le consomme. Ici aussi, le
succès de Black Swan
dépasse de loin la simple plongée au coeur du
monde de la danse; le film
évoque, de manière moins visible, les souffrances
causées par le capitalisme en
ce début de 21ième
siècle. On pourrait dire - pour illustrer, par un
exemple historique fameux, cette relation mystérieuse - que
King Kong
(Cooper et Schoedsack / 1933) est plus un récit
caché de la grande crise
économique du capitalisme en 1929 qu’une
description du comportement des grands
singes anthropoïdes quand ils ont l’occasion de
visiter New York… Plus
récemment, le triomphe absolu dans nos salles
(près de 20 millions d'entrées)
de Bienvenue chez les chtis
(Dany Boon / 2008) entretient certainement plus de rapports avec le
style
« bling bling » et les
résultats économiques et sociaux calamiteux du
Président nouvellement élu en 2007, qu'avec la
toujours sympathique découverte
des beffrois et des traditions festives ou linguistiques de la
région lilloise…
Black
Swan,
qui a
séduit un large public, fera-t-il bientôt partie
des "classiques" du
7° Art ? L'avenir nous le dira… Mais l'accueil qu'il
a reçu de la part d'une
grande partie de la critique révèle des
évolutions parfaitement en phase avec
notre société où prime le
sensationnel, l'émotionnel et le superficiel. Depuis
que nous avons assisté, avec la disparition de l'URSS en
1991, à la "fin
de l'Histoire", un nouveau monde, plus ouvert est apparu; la
« culture
cinématographique » est, elle aussi, en
pleine mutation. Certes, malgré la
concurrence de plus en plus rude des jeux vidéos
omniprésents (que l'on trouve
bien sûr avec les consoles de jeu, mais également
avec les ordinateurs et les
téléphones), l'univers
cinématographique est bien vivant, créatif, mais
il
semble de plus en plus poreux, réceptif aux autres formes de
communication qui
soutiennent la société marchande
numérisée et "hyper-technologique"
(notre horizon indépassable
?). C'est certainement cette imbrication nouvelle qui structure
globalement
aujourd’hui notre imaginaire, notre rapport au monde.
Partons
d'un film (Black Swan en l'occurrence), un
divertissement à la fois
artistique et populaire, pour tenter de mettre à jour le
réseau
communicationnel planétaire (puisque "notre globe n'est plus
qu'un village[3]")
qui va déformer et préciser sa signification,
organiser différemment ses
« signes », donc rendre Natalie
(l'actrice au firmament) et Nina (le
personnage "maudit") définitivement indissociables,
opposées et pourtant
fusionnelles.
Hypothèse : la fin tragique de
l'héroïne, Nina (elle meurt
sur scène à la fin de la
représentation), est adoucie par la "succès
story" professionnelle, amoureuse, militante et artistique de l'actrice
Natalie Portman (à la fois star "positive",
éternelle princesse des
étoiles, vénérée par le
public pour ses succès, et martyre de l'art
cinématographique pour les souffrances qu'elle a
enduré avec abnégation durant
le tournage). Nina disparaît dans la douleur, mais Natalie
brillera de tout son
statut de vedette quand elle recevra l'Oscar qui ne peut lui
échapper. Cette
complémentarité, cette agrégation
d'images, carburant de la nouvelle société de
l'information "aimantée par le principe de plaisir[4]",
va occulter la noirceur du film. L'Art cinématographique
alimente désormais les
autres industries culturelles, qui le modifient à leur tour,
le façonnent pour
lui permettre d'atteindre une rentabilité (symbolique,
artistique mais aussi
économique) maximale. La "culture" est devenue une partie
importante
de l'activité économique[5].
C'est ce que nous allons tenter de comprendre en explorant les
ramifications
culturelles (et économiques) tressées autour de Black
Swan et de son
actrice principale, Natalie Portman.
Générique : « Black Swan[6] » :
film de Darren Aronofsky (USA - 2010) avec Natalie Portman (Nina), Mila
Kunis
(Lilly), Winona Ryder (Beth), Vincent Cassel (Thomas Leroy), Benjamin
Millepied
(David), Barbara Hershey (Erica Sayers, la mère de Nina).
Scénario : Darren Aronofsky et
Marc Heyman - Musique :
Clint Mansell
Carrière
du
réalisateur (né en 1969) : Pi (1998) – Requiem for
a dream (2000) – The Fountain (2006) – The
Wrestler (2008) [ce film a obtenu le Lion d’Or à
la Mostra de Venise en 2008].
Box
office : « Le film Black Swan, est toujours premier du
box-office mondial, puisque le thriller psychologique a
engendré aux USA 100
millions de profits, et 70 millions de dollars de
bénéfices dans le reste du
monde. En France, en une semaine, ce ballet sépulcral aura
aimanté 714 000
spectateurs, soit une excellente moyenne de 2 380
entrées par
copie (Rien à déclarer,
la comédie de Danny Boon, reste en tête des
entrées avec 1,8 millions de
spectateurs) »[7].
[D'autres films sortent ce même mercredi sur les
écrans : Le discours d'un
roi (500 000 entrées) – Tron :
l'héritage (475 000 entrées)
– Animaux
et Cie 3D (200 000 entrées)].
« Le film est plus populaire que
ce que l'on aurait pu imaginer. En ce moment, Black Swan approche
les 100 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis. Tout le monde
est sur
le cul ! » (Vincent Cassel / Excessif.com /
03/02/2011).
Pour sa deuxième semaine
d'exploitation en France, Black
Swan a été vu par 1,3 millions de
spectateurs – Rien à déclarer
cumule depuis sa sortie 6 millions d'amateurs de comédie -)[8].
En troisième semaine, le film a été
plébiscité par un total de 1,7 millions de
spectateurs. Avant de nous intéresser au discours
de la critique
majoritaire, intéressons-nous au réalisateur
Darren Aronofsky.
1.
Le
réalisateur, Darren Aronofsky
1.1.
En bon
stratège, le madré réalisateur Darren
Aronofsky évoque son film Black
Swan
« C’est
un film d’horreur ; il est
effrayant, mais en même temps très sexy. Black
Swan attire beaucoup de publics différents pour
beaucoup de raisons
différentes : la danse, l’horreur, le
sexe. Je pense qu’il y a dans le
film assez d’éléments pour attirer
autant les hommes que les femmes (…) Dans Black
Swan la violence et la sexualité
sont montrés de manière beaucoup plus
poussée que dans les films commerciaux
habituels »[9].
1.2.
Une
"piste psychanalytique" qui pourrait éclairer le projet du
film ?
Le
réalisateur est allé
jusqu'au bout de ses fantasmes, de ses hallucinations"
Thomas
Sotinel (Le Monde /
09/02/2011)
Darren Aronofsky : "Comme ma
sœur a été
danseuse étoile, j'ai fait connaissance dès
l'enfance avec cet univers si
particulier !" (Le Figaro / 09/02/2011) – "Fluctuat :
Pourquoi un
film sur la danse ? Darren Aronofsky : " Sans
doute parce que ma sœur était danseuse de ballet"
(E. Vernay / Fluctuat.net) – " Je voulais un
film sur le ballet car
ma sœur était danseuse" (N. Schiavi /
Excessif.com) – "Objectivement,
lorsqu’on regarde un ballet, c’est une
poésie du corps mais, aussi un mouvement
hystérique qui monte et qui descend, avec des tableaux
mélodramatiques et
kitsch et des costumes à la limite du grotesque.
Les danseuses en tutu,
hissées sur leurs pointes, et les danseurs,
moulés dans leurs collants avec une
grosse bosse au niveau de l’entrejambe, semblent venir
d’une autre
planète" (Darren Aronofsky, entretien / Paris-Match)
– "Ma sœur était
danseuse quand nous étions enfants. Toute personne qui a
connu ça dans sa
famille sait à quel point c’est envahissant"
(Darren Aronofsky, entretien,
Le Temps) – "Je ne savais rien de cet univers, sinon que ma
sœur avait
fait beaucoup de danse" (Darren Aronofsky, entretien / Danser)
–
"Aronofsky était attiré par le monde de la danse
parce que sa sœur en
faisait lorsqu'il était enfant" (G. Delorme / Première)
-
Le film
révèle-t-il une certaine fragilité
mentale
chez le réalisateur ? "Il
y a dans Black Swan
une dimension de manifeste, la proclamation d'un Moi artistique
névrotique." (L.
Haddad /
Technikart)
1.3.
Les
influences cinématographiques (et littéraires)
revendiquées par Darren
Aronofsky (et ses
comédiens) pour
réaliser Black Swan
Darren Aronofsky (Le
Figaro) : Le fantôme de l'opéra
/ Rupert Julian / 1925 – Sueurs
froides / Alfred Hitchcock / 1958.
Daren Aronofsky
(Première)
: All about Eve / Joseph L. Mankiewicz / 1950,
Répulsion
(Roman Polanski / 1966,
Le locataire (Roman Polanski /
1976),
La Mouche (Cronemberg / 1986).
Le
réalisateur précise "Au départ, je voulais
faire
quelque chose autour de l'œuvre de Dostoïevski, Le
Double, l'histoire de
quelqu'un qui se réveille et qui s'aperçoit qu'un
homme l'a remplacé dans sa
propre vie. C'est une idée effrayante" (Darren Aronofsky, entretien / Excessif.com).
[Selon Natalie Portman (Les Inrocks)] : un roman de
Dostoïevski ("Le
Double") et deux films : Répulsion /
Roman Polanski / 1966 – La
pianiste / Mickael Haneke / 2001].
[Selon Vincent Cassel
(Excessif.com)] : Le locataire
/ Roman Polanski / 1976, La mouche
/ David Cronemberg / 1986.
2.
Peut-on
ne
pas aimer le film Black Swan ?
(la critique minoritaire)
Alors que la critique, dans sa
très grande majorité
(y compris les « Cahiers du
cinéma » et
« Positif »),
tresse des lauriers au film, Fabrice Leclerc nous donne un point de vue
plus
réservé : « Dans la
catégorie Comment réaliser un film
outré pour
moissonner de l’Oscar à la pelle, Black
Swan est dores et déjà un chef
d’œuvre. Une ode au surlignage. Le
tape-à-l’œil
érigé en art majeur. Chaque plan, chaque seconde,
le film est serti d’effets
visuels et narratifs. Jusqu’à
l’écoeurement. (…) Ce (pourtant) beau
sujet est
encore torpillé davantage par l’incessante manie
du réalisateur de citer
outrageusement le cinéma des autres. (…) Un
pensum diablement énervant »[10].
Même sentiment accablé pour Elise Domenach qui
assiste à la projection du film
au festival de Venise : « Avec la lourdeur
d’un troupeau d’éléphants,
Darren Aronofsky plonge dans la psychologie d’une jeune
danseuse »[11]
- « Le
nouveau - et très puéril -
long métrage de Darren Aronofsky ne dédaigne pas
flirter outrageusement avec le
ridicule et le grand guignol » (PHL / La Voix du
Nord) –
« Sublimement filmé et
interprété, ce drame chorégraphique se
prend malheureusement
les chaussons dans le gore fantastique et finit sur les
pointes du
ridicule » (A.S. / Paris-Match).
3.
Quelques
aspects de Black
Swan plébiscités par la
critique majoritaire, les nouveaux banquistes médiatiques
sous le charme.
"Chaque
scène est un
morceau de bravoure où le fantastique, le cinéma
indépendant et l'exercice de
style forniquent jusqu'au vertige final (l'orgasme du film ?) qui signe
la
libération d'une actrice et d'un cinéaste
entrés dans la cour des très
grands"
Julien
Welter (Première)
3.1.
Le
discours cinéphilique,
les références
les plus évidentes
Le travail de la critique
nécessite de réactiver des
références cinéphiliques nombreuses et
pertinentes. Voyons quels sont les
« grands ancêtres »,
les précurseurs, les génies du 7ième
Art qui ont inspiré, d’après la
critique, cette réalisation.
3.1.1.
Les
films sur la danse
3.1.2.
Les
films de
« genre »
3.1.3.
Les
désormais
« classiques » du
cinéma
3.2.
Le film vu
par les "poids lourds" de la critique sérieuse,
"intellectuelle" et "légitime" : Positif
et Les Cahiers
du Cinéma
3.2.1.
Positif[12] : "Darren Aronofsky
signe un film somptueux"
Fabien
Baumann compare les thèmes de Black Swan
et de The Wrestler,
autre film d'Aronofsky qui se déroule dans le milieu du
catch. Il décrit par
ailleurs le combat que mène Nina pour incarner le "cygne
noir" Il
évoque enfin les figues féminines du film.
3.2.2.
Les
Cahiers du
Cinéma
consacrent huit pages au film (et la couverture de la revue)
"On
sort groggy de Black Swan"[13]. Stéphane
Delorme évoque la carrière du
réalisateur (cinéma indépendant, films
précédents) et son style (direction d'acteurs,
travail sur la musique,
composition des personnages, dramaturgie).
[Le magazine
« grand public » Première
consacre également huit pages (ainsi que la couverture du
magazine) au film, à
l'actrice et au réalisateur]
3.3. Black Swan, source de questionnement pour les philosophes ! (Philosophie Magazine / Février 2011)
La
très sérieuse revue "Philosophie
magazine » consacre un dossier au
film dans son numéro de février 2011. Au menu, un
entretien avec le
réalisateur, et une analyse "philosophique" menée
par Olivier
Pourriol (Normalien, agrégé de philosophie,
auteur d'un livre sur le désir et
le cinéma). "Olivier Pourriol a armé les ressorts
philosophiques autour
d'un motif : le "désir mimétique".
Le
philosophe questionne ce "sombre conte de fées" : "La
première
pénétration de Nina correspond d'ailleurs
à celle d'un miroir qu'elle se plante
dans l'estomac. Le sang coule et macule le tutu. Alors seulement elle
devient
femme. Comme dans tout conte, sa mort vaut pour une renaissance".
Par
ailleurs O. Pourriol analyse le film à travers la notion de
"désir
mimétique" telle que l'a proposée René
Girard ("Peut-on désirer
autrement que selon le désir d'un autre ?").
4.
Natalie
Portman, actrice séraphique au travail
"«Je n’ai aucun
problème avec
le fait de gagner de l’argent,
mais
je ne pourrais pas
faire quelque chose auquel je ne crois pas"
Natalie
Portman (New York Magazine / 2009).
4.1. Inclassable
« Natalie
Portman est sans conteste l'actrice
de l'année. Mais elle est également l'actrice de
tous les contraires. A la fois
enfant prodige, petite fille sage, ado rebelle, bonne copine et femme
fatale. (…) Natalie
Portman sait parfaitement mener sa
carrière et reste une des
rares actrices inclassables, et c’est ce qui la rend
spéciale aux yeux du
public et des metteurs en scène. (…) Dans ce long
métrage, l’actrice semble
métamorphosée. Elle n’incarne pas Nina,
elle est Nina. Ce cygne blanc parfait
et délicat qui tente coûte que coûte de
se transformer en cygne noir mais qui
n’arrive presque jamais à se défaire de
son image un peu trop lisse, un peu
trop parfaite. Grâce à Black
Swan, Natalie Portman paraît
encore plus insaisissable, plus
étincelante. (…) Black
Swan est un peu le film de sa vie »[14]. -
« C’est le rôle de
sa vie ! » (Vincent Cassel à
propos de
sa partenaire Natalie Portman / Excessif.com).
4.1.1. Souvenirs d'enfance et difficultés d'adulte
"Professionnellement, mes parents
ne m'ont
jamais obligée à faire quoi que ce soit. En
revanche, ils ont été très durs en
ce qui concerne mes études. C'est sans doute un comportement
très juif... (Rires).
Quand j'avais 97 sur 100 à un examen,
ils me disaient : "Il
faut que tu aies 100
sur 100 !" Donc je connais bien ce sentiment
mais heureusement
pas avec la même intensité que mon personnage"
(Natalie Portman, entretien
/ Les Inrocks). - "Fluctuat : Pourquoi avoir choisi cette actrice ?
Darren
Aronofsky : Elle joue toujours des rôles de filles jeunes,
parce qu'elle a
cette beauté fragile Et puis un soir, je suis
allé me bourrer la gueule avec
elle et j'ai réalisé qu'elle n'était
pas si jeune et que je voulais montrer
ça" (E. Vernay / Fluctuat.net) -
4.1.2. Son travail de comédienne
"Avec
ce film, Natalie
Portman révèle la schizophrénie d'une
carrière cloîtrée
dans
la représentation
pubère d'elle-même"
Julien
Welter (Première / 01/02/2011)
« Natalie
Portman, cette actrice qui est
aujourd’hui le sex symbol qui a le plus peur de sa propre
image et de son
propre corps » (Philippe Azoury /
Libération / 09/02/2011) – "
Actrice surdouée et dévouée
à son métier de façon stakhanoviste,
Natalie
Portman atteint enfin le sommet" (Les Inrocks – 06/02/2011)
– " Un
rôle comme Nina dans Black
Swan peut
vraiment vous perturber. Comme je le disais, je m'y suis tellement
investie que
j'aurais pu en perdre la tête" (Natalie Portman / Les
Inrocks) –
"C'est l'expérience la plus enrichissante et stimulante que
j'ai jamais
eue en tant que comédienne. Entre autres parce que ma
relation avec Darren
Aronofsky était presque télépathique.
Il disait la moitié d'un mot et je
comprenais tout" (Natalie Portman / Les Inrocks) – " Natalie
est
petite, elle n’a pas de longs bras ou de longues jambes...
Bref, elle n’a pas
un corps de danseuse !" (Darren Aronofsky, entretien / Paris-Match)
–
Natalie Portman était,
en 2009, une actrice
"rentable" :
Selon l’enquête
du magazine Forbes, Naomi Watts
arrivait en tête de ce classement (Naomi Watts rapportait
cette année là 44 $
pour chaque dollar qui lui était versé). Natalie
Portman arrivait en quatrième
place de cette liste des 10 actrices les plus rentables de Hollywood.
La jeune
femme, découverte dans Star Wars,
constituait un bon investissement
puisqu’elle rapportait déjà 28 $ pour
chaque dollar de salaire (I. Hontebeyrie
/ lebuzz.info / 07/10/2009)[15].
4.1.2.1.Une performance douloureuse
"On
sort nous aussi
lessivés de la représentation donnée !"
Toutleciné.com (11/01/2011)
4.1.2.1.1. Le corps des actrices en capilotade
«Natalie Portman a
travaillé durant des mois pour
pouvoir jouer une danseuse et tourner elle-même la plupart
des scènes
chorégraphiées. » (S. Avon /
Sud-Ouest) - « La transformation
physique de Natalie est stupéfiante ; elle se lit
à l'écran, sur son
corps » (D. Aronofsky / l’Express /
07/02/2011) – " Natalie s'est
entraînée pendant un an, cinq heures par jour,
cinq jours sur sept. C'est une
performance quasi militaire pour elle" (D. Aronofsky, entretien / Le
Figaro / 09/02/2011). – " J'ai dû travailler avec
tout mon corps car il
fallait que je m'exprime par le mouvement (…) Un an avant le
début du tournage,
j'ai commencé à m'entraîner trois
heures par jour avec une danseuse
professionnelle qui m'a appris à développer les
muscles de mes orteils avec
d'interminables séances de pliés. Six mois avant
le tournage, j'ai commencé à
nager un kilomètre et demi par jour et à faire
cinq heures de ballet. Deux mois
avant, j'ai dû apprendre la chorégraphie en y
travaillant huit heures par
jour" (Natalie Portman, entretien / Les Inrocks) – "Benjamin Millepied confie alors
Natalie Portman à Mary Helen Bowers,
ancienne danseuse au New
York City Ballet.
Elle lui fait travailler la danse et y ajoute un mile de piscine par
jour.
Portée par ces cinq heures d'exercice quotidien (qui
passeront à huit au moment
d'apprendre la chorégraphie) l'actrice se mure dans une vie
d'ascète,
concentrée sur les progrès physiques à
accomplir. Et adopte une alimentation de
ballerine à base de carottes, de sushi et d'amandes (A.
Bavelier / Le Figaro)
– « Dans
ce métier, pas question de
boire, de sortir avec des amis ou de trop manger. Ça et la
douleur physique qui
vous assaille quotidiennement, c’est presque de
l’auto flagellation »
" (Natalie Portman, entretien / Mad Movies) - : "Pendant
les
trois dernières semaines de tournage, je ne pouvais pas
être soulevée
normalement pour les portés, j'avais l'impression qu'on me
poignardait" (Natalie
Portman,
entretien / Première)
4.1.2.1.2. Durant de longs mois, une existence ascétique
"
Après avoir atteint un poids limite, le
réalisateur Darren Aronofsky aurait
demandé à l'actrice de se remettre à
manger d'urgence. Le cinéaste se rappelle
ainsi avoir été surpris par la maigreur limite
maladif de son corps.
"Natalie Portman a pris le film très à
cœur. A un moment durant le
tournage, je l'ai trouvé si fine que je lui ai
demandé de manger !",
déclare le réalisateur à Access
Hollywood." (V. Martine / Excessif .com) -
" Pendant le tournage, Natalie Portman n'avait droit qu'à
des portions
réduites, « Je ne devais pas dire non aux
aliments. C'était juste
des rations plus petites... C'était plus une
question de quantité qu'autre
chose. » (…) C'était vraiment
une vie de danseuse. L'expérience était
incroyable mais très difficile ». Tellement
difficile qu'après avoir fini Black
Swan, Natalie Portman s'est jetée sur les pizzas
et les pâtes"
(M. Claudel / Excessif.com) - "Natalie Portman qui a
récemment avoué s'être
affamée pour son rôle de ballerine dans "Black
Swan", veut désormais profiter de sa grossesse"
(closermag.fr) –
"Natalie Portman a perdu le nombre de kilos idoines pour se
préparer à
incarner Nina" (J. Roy / l'Humanité) -
4.1.2.1.3. Une actrice en enfer
"
J'essayais d'oublier et d'être moi-même en rentrant
à la maison mais
impossible... Mon personnage me hantait" a confié Natalie
Portman au Daily Mail. Elle a
également avoué qu'elle mangeait
très peu pendant le tournage et qu'elle était
totalement surmenée" (S.
Hadj-Djilani / Excessif.com /01/08/2011) - "Natalie Portman a
vécu un
véritable enfer pendant le tournage du film :
« Il y avait des nuits où je
pensais que j'allais mourir. » explique-t-elle
à Entertainment
Weekly" (M. Claudel / Excessif.com).
[Mila
Kunis (Lily, la ballerine concurrente), fait part également
des souffrances
endurées : "J'ai eu un seul jour de repos pour mon
anniversaire. J'ai
perdu neuf kilos, je me suis tordue les ligaments, je me suis
déboîtée
l'épaule. J'ai deux cicatrices dans le dos, mais cela en
valait la peine"
(La Dépêche du Midi / 17/02/2011) – "
Fini les hanches, les seins, les
fesses, la jeune femme se rappelle n'avoir été
qu'un fil de fer. Dans la vie
réelle, elle faisait peur, tandis que dans le film, elle
apparaissait
merveilleuse. Sa mère s'est même
inquiétée de son état en faisant
promettre à
sa fille de reprendre des kilogrammes sitôt le tournage
de Black Swan fini"
(V. Martini / Excessif.com)].
4.1.2.2.Des scènes de sexe, crues ou… ridicules (mais toujours "scandaleuses" !)
« Pauvre
petite oie
blanche, découvrant avec stupeur les frissons de la
débauche (sexe, alcool,
drogue et hamburger) dans des scènes de série
rose à hurler de rire ! »
(PHL / La Voix du Nord) -
4.1.2.2.1. Nina (scène réelle ou fantasmée) se masturbe
"Thomas
Leroy, le
chorégraphe, confie à son étoile un
autre devoir du soir : se masturber chez
elle avant de s'endormir ! Black Swan ne narre donc qu'une
introspection : Nina
devra dénicher sa salope intérieure…
du doigt. Aronofsky filme les yeux de
Natalie Portman qui se plissent, son corps menu qui se vrille,
son
souffle qui se saccade,
ses fesses qui ondulent quand elle se place à quatre
pattes…
avant
qu'un plan d'une
inattendue drôlerie révèle sa
mère possessive endormie près du lit"
Fabien
Baumann (Positif,
prestigieuse revue de cinéma !)
" A
un moment du film, ton personnage aura des relations sexuelles avec
lui-même",
m'a-t-il annoncé. J'étais très
choquée
par l'idée de cette scène et je l'ai dit
à Darren. Mais aujourd'hui, je
comprends toute son importance. Je pense qu'il s'agit d'une
scène nécessaire
car c'est le premier moment où Nina se laisse aller et se
fait plaisir au lieu
de faire plaisir aux autres. C'est sa première
rébellion contre un monde qui
l'opprime" (Natalie Portman, entretien / Les Inrocks). -
« Le
directeur de la troupe lui demande de se masturber, de se
découvrir, de devenir
une véritable garce » (M. Meklat et B.
Saïd Abdallah / Bondyblog.fr /
22/02/2011)
4.1.2.2.2. Scène (réelle ou fantasmée) de rapports saphiques entre les deux héroïnes
"Une
scène lesbienne
qui a déjà beaucoup fait parler d'elle; "C'est
une façon intéressante
d'utiliser
le
sexe dans un film"
affirme Portman" (G. Delorme / Première)
-
" La vidéo de
l’étreinte homosexuelle entre les
deux actrices est visible sur la toile. Natalie Portman a
déclaré que le
tournage de cette scène a été
très difficile. Ces images pourraient choquer les
plus jeunes et s’adressent à un public averti" (P.
Gucci / melty.fr /
22/12/2010) - « Black Swan »
séduira par ses scènes atrocement
érotiques » (M. Meklat et B.
Saïd Abdallah / Bondyblog.fr / 22/02/2011)
- « Un
thriller saupoudré de scènes
de masochisme et de saphisme » (E. Guerra /
Commeaucinema.com) – " Nina trouve pour
exutoire une scène de
lesbianisme… réelle ou imaginaire"
(Bienpublic.com) – " Black Swan reste trop sage, qui
oscille entre bibliothèque rose romantico-gnan-gnan et
ambiance
sexe-trash" (Eric Libiot / L'Express) – " En ce moment,
Natalie
Portman crée le buzz autour d'une scène intime
qu'elle partage avec Mila Kunis
dans Black Swan. S'échangeant plus qu'un
langoureux baiser lesbien, les
deux actrices n'ont pas hésité à se
montrer quasiment nues. Sur ce point,
Natalie Portman est formelle et n'a pas de problème
à se dévoiler en tenue
d'Eve. Interrogée par le magazine V,
Natalie Portman explique, « Je
cherchais ma propre identité sexuelle, ce que j'aime, ce que
je déteste, et
c'est bizarre de faire ces choses dans un film quand c'est le cas. Mais
ce
n'est pas torride, c'est extrême. » (M.
Claudel / Excessif.fr). -
"Une scène saphique d'un érotisme
inquiétant" (J. Welter / Première)
–
[Cette scène peut
provoquer des tensions au sein des
familles des comédiennes, comme en témoigne Mila
Kunis, la
"partenaire" de Natalie Portman : "Nous savions que ça
allait
attirer l'attention. Nous espérions seulement que les gens
ne sortiraient pas
de la projection en ne gardant en mémoire que cette
scène de sexe. Je pense
qu'elle est importante pour l'histoire. Elle n'a pas
été tournée seulement pour
choquer (…). Je me sens quand même
désolée pour mon père. Il a
quitté la salle
durant cette scène de Black Swan. Je
pense qu'il ne voulait pas imaginer
sa fille faire ce genre de chose", a-t-elle confié lors d'un
entretien
accordé à la presse américaine" (La
Dépêche du Midi, 07/12/2010)].
4.1.3. "L'Oscar pour Natalie Portman ?" (Ouest-France / 09/02/2011)
« On aura
beaucoup évoqué un Oscar potentiel
(et amplement mérité) pour une Natalie Portman
enfin devenue adulte sous l'oeil de la
caméra » (E.
Guerra / Commeaucinema.com) – " Natalie Portman,
favorite des
oscars" (Paris Match / 15/02/2011) – " la scène
des Golden Globes,
antichambre d'un oscar plus que probable" (Les Inrocks / 06/02/2011)
–
" Un film hors du commun, multinominé aux prochains Oscars"
(C. Haas
/ Paris-Match) – "Le film concourra aux prochains Oscars dans
cinq
catégories" (Bienpublic.com) – " Nathalie Portman
mériterait deux Oscars !"
(M. Sauvion / Leparisien.fr) – " Natalie Portman,
grande favorite pour la
statuette de la meilleure actrice le 27 février prochain"
(T. Jobin / Le
Temps) – "
Un film bien
emballé et qui offre à Natalie Portman son
rôle à Oscar" (E. Libiot /
L'Express)
–
"
Natalie", souligne le cinéaste, fait figure
d’archifavorite pour l’Oscar
(Métro.doc / 09/02/2011) – "Sa prestation fait
d'elle l'une des favorites
pour l'Oscar" (M. Ameutent / Parismatch.com) – "De nombreux
spécialistes la voient favorite aux prochains Oscars" (C.
Brochet /
Parismatch.com) - " Natalie Portman doit
gérer
sa course à l'Oscar, puisqu'elle est donnée en
bonne position cette année"
(closermag.fr) - "Natalie Portman est à
couper
le souffle (avec un Oscar à la clé ?)" (E.
Vallerey / Première)
– "Natalie Portman est en lice pour les
Oscars" (L. Haloche / Le figaro magazine). "Son travail d'actrice
devrait valoir l'Oscar à Natalie Portman" (J. Roy /
L'Humanité) –
"Portman est presque assurée de partir avec la
précieuse statuette"
(Mad movies) – "Une performance habitée et
viscérale qui devrait la mener
jusqu'à l'Oscar" (Première)
– "Une bonne surprise aux Oscars
pourrait récompenser Natalie Portman ?" (G. Delorme / Première)
5.
Black
Swan, film qui
présente quelques points de vue
perçus comme
« politiques »
Black swan,
film bourgeois et ouvrier, réconcilie enfin les anciens
adversaires de la « lutte des
classes » !
6.
L’image de
la
folie dans le film
"Nina
n'a aucune image
de père. La découverte d'un
référent masculin lui est d'autant plus
pénible
qu'il
y a ce que Lacan nomme
"une forclusion du Nom-du-Père"
Philippe
Grimbert,
psychanalyste (Danser n°306, 01/02/2011)
Certes
le film décrit l’univers de la danse, mais il
témoigne également du basculement
dans la folie de sa jeune héroïne. Au fait, de quel
type de maladie mentale parle-t-on
ici ? Confrontons diverses opinions qui prouvent que la
critique
cinématographique est parfois bien
éloignée de l’examen psychologique ou
du
diagnostic psychiatrique… " Ce n'est pas un film sur la
maladie mentale
mais sur un monde fantasmé" (D. Aronofsky, entretien /
Excessif.com) -
(cf. : ANNEXE II).
7.
Les
professionnels de la danse donnent leur avis sur le film
" Les professionnels ont
admiré sa détermination et
considéré que Natalie Portman était
crédible"
(Darren
Aronofsky, entretien / Paris-Match)
Selon les
professionnels de la danse,
selon certains critiques quelques titres de films de danse
qu’il vaudrait mieux
découvrir (ou revoir)…
Gilles Jobin propose
une liste de films
"qui respectent la danse" (Soleil de nuit / Taylor
Hackford /
1986, Les chaussons rouges /
Mickael
Powell / 1948, Parle avec elle /
Pedro Almodovar / 2002, All that jazz
/ Bob Fosse / 1979). Un film de danse est crédible si les
danseurs sont de tout
premier plan »[17].
PHL (La Voix du Nord)
propose redécouvrir Les chaussons
rouges
ou Les rêves dansants, sur les pas
de
Pina Bausch / Anne Linsel / 2010. Brigitte
Lefèvre nous incite à revoir Chantons
sous la pluie / Stanley Donen / 1952, ou Un
américain à Paris /
Vincente Minelli / 1951 (Brigitte Lefèvre / Rue89.com).
8.
Avec
Black Swan, de nouvelles raisons de
se laisser tenter, et de consommer…
" A l'occasion de la sortie en
salles
aujourd'hui du magnifique thriller de Darren Aronofsky,
Black Swan, voici une petite
sélection shopping inspirée des couloirs du
célèbre New York City Ballet. Entre
taffetas, dentelle et tulle, ballerines classiques et derby de salon,
voilà de
quoi briller comme l'étoile Natalie Portman. "Pour toutes celles qui se
rêvent en
Cygne Blanc"… (Le
site présente des
articles de mode liés à l'univers de la danse)
(actustar.com / 10/02/2011).
9.
Natalie
Portman
: les images « People /
Mode
/ Humanitaire / publicitaire » qui parasitent,
enrichissent (et
adoucissent ?) le film
9.1.
Le conte de fées devenu
réalité emballe la « machine
médiatique »
9.1.1.
La
rencontre avec le
"Prince charmant", le chorégraphe Benjamin Millepied
(Benjamin
Millepied /
Paris-Match).
"Mais plus que des
récompenses à venir, Natalie
Portman a donc trouvé l’amour avec
«Black Swan». L’idylle semble
s’être nouée à
la fin de l’année 2009. L’actrice
n’avait pas de relation officielle depuis sa
séparation d'avec le musicien et chanteur folk Devendra
Banhart à l'automne
2008. Natalie Portman, que l’on a notamment connue avec
Gaël Garcia Bernal,
semble enfin avoir trouvé ballerine à son
pied…" (M. Ameutent /
Parismatch.com) - "Le public
sera ravi
d'apprendre que le film n’a pas seulement offert des
trophées à Natalie
Portman, mais aussi un fiancé : le danseur B. Millepied,
dont elle attend son
premier enfant" (Bienpublic.com[18])
– "Natalie Portman
est tombée amoureuse du chorégraphe Benjamin
Millepied et attend de lui son
premier enfant" (A. Rivier / Le Télégramme)
- " Bienvenus
l'annonce de sa grossesse, les baisers en public avec son compagnon (le
danseur
bordelais Benjamin Millepied, chorégraphe du film)" (Les
Inrocks,
06/02/2011).
9.1.2.
Une
grossesse très
médiatisée
"Le couple a
dévoilé un autre heureux
évènement… Natalie et Benjamin
attendent en effet leur premier enfant" (M.
Ameutent / Parismatch.com) – "
A
bientôt 30 ans, au faîte
de sa célébrité, et alors qu'elle sera
mère pour la première fois dans quelques
mois" (G. Crouzet / L'Express.fr). – "Se marier, un bonheur
qui
s'ajoute à celui d'être mère. L'actrice
est en effet enceinte de son premier
enfant" (Purepeople / 10/01/2011). – "La jeune femme qui va
découvrir
pour la première fois les joies de la maternité
dit qu’elle souhaiterait être
entourée d'ondes positives" (L. Hennessy / neufmois.fr)
– «Natalie
Portman et le danseur et chorégraphe
français Benjamin Millepied
viennent d'annoncer que non seulement, ils s'étaient
fiancés, mais qu'en plus,
ils allaient accueillir leur premier enfant ! » (La
Dépêche / 28/12/2010)
- "Natalie Portman
a affiché son
ventre rond à la soirée des Screen Actors Guild
Awards à Los Angeles (La
Dépêche / 31/01/2011) - " Le
chorégraphe français Benjamin Millepied a
coaché l'actrice dans une symbiose si parfaite que la star
américaine et son
french lover attendent un bébé pour le printemps"
(A. Bavelier / Le Figaro
/ 22/09/2011). - "
Natalie Portman attend son premier enfant avec le
chorégraphe français
Benjamin Millepied" (Closermag.fr).
A cet instant, carrière
cinématographique et
maternité sont intimement liées :
« Après avoir
enchaîné les
tournages ces dernières années (Brothers,
Hesher, Black Swan,
Sex Friends, Your Highness ou
encore Thor), Natalie
Portman, enceinte de son premier enfant, a décidé
de se consacrer à sa
grossesse et à l'arrivée de son
bébé. Après avoir tourné
dans huit films en
deux ans, elle mérite bien un peu de
repos » (La Dépêche /
24/01/2011)
9.2.
Féminine et sensuelle,
lisse, parfaite, Dior en fait sa
nouvelle égérie, "Miss Dior Chérie",
(devant la caméra de Sofia
Coppola). Le "devenir icône" de N. Portman ?
"Le
parfum est pour moi
synonyme de douceur. C'est d'ailleurs ce que j'aime avec celui pour
lequel on
m'a choisie, Miss Dior Chérie, il y a dans son coeur cette
senteur de jasmin
qui
m'est un souvenir très
tendre, celui de ces enfants, au Maghreb,
qui
venaient vous ouvrir
leurs paumes pour vous faire sentir cette fleur"
Natalie
Portman (entretien,
L'Express.fr[19])
9.2.1.
Natalie
Portman
incarne "Miss Dior Chérie »
En 1987 la maison Dior est
rachetée par le groupe
LVMH (Louis Vuitton, Moët Hennessy), numéro un
mondial du luxe. En 1989 la
direction artistique est confiée à Gianfranco
Ferre. John Galliano lui succède
en 1995 et redonne un côté jeune et sexy
à la marque. "M. Bernard Arnault[20],
Président Directeur Général de LVMH, a
déclaré : « LVMH a fait preuve en 2009
d’une résistance exceptionnelle : les Parfums
Christian Dior continuent de
bénéficier en 2009 de la vitalité
exceptionnelle du parfum J’Adore. Les
performances de Miss Dior Chérie et
d’Eau Sauvage ont fortement
contribué à accroître les parts de
marché de Dior" (Euronext.com /
04/02/2010)[21].
" Dior a choisi l'actrice
américaine Nathalie
Portman pour être le visage de sa prochaine campagne pour sa
fragrance Miss
Dior Chérie" (La Provence / 22/02/2011)
" Dior a choisi l'actrice
américaine Nathalie
Portman pour être le visage de sa prochaine campagne pour sa
fragrance Miss
Dior Chérie (La Dépêche / 22/02/2011)
"Galliano a choisi Natalie Portman
pour être le
nouveau visage de la campagne publicitaire de Miss Dior
Chérie. Les deux
protagonistes se sont affichés ensemble mercredi dernier
à l’occasion de la
réouverture du magasin Dior à NYC sur la
57ème avenue" (sos-beauté /
13/12/2010) – "D’une beauté
élégante,
délicate et raffinée, Natalie Portman est une
jeune
femme brillante
et
engagée,
à la forte personnalité. Actrice de talent
à la
renommée internationale, elle incarne au plus juste la
nouvelle Miss Dior
Chérie" (parfum-femme-prime-beauté.com /
15/02/2011) - " D'ordinaire
plus encline à s'engager pour des causes humanitaires
qu'à prêter ses traits
aux griffes de luxe, Natalie Portman a néanmoins fini par
succomber aux
sollicitations du groupe LVMH" (tendances-de-mode
/ 28/07/2010). - "Nathalie Portman est
une des plus belles femmes de la planète. C'est donc tout
naturellement sur
elle que la maison française a jeté son
dévolu pour représenter la marque du
parfum Miss Dior Chérie" (Excite.fr / 22/02/2011).
"Natalie
Portman a
réussi à convaincre la grande marque de
luxe française de la soutenir dans les nombreuses causes
qu’elle défend :
"J'ai toujours eu une aversion pour les choses de la vente. Et puis,
j'ai
réalisé qu'il pourrait y avoir une marque que je
serais fière de représenter et
qui soutiendrait les choses auxquelles je crois. C'est fantastique de
représenter une marque élégante
prête à travailler de manière non
lucrative sur
certains projets." (entrevue.fr / 13/01/2011)
La sortie de la vidéo a été
l'occasion d'une pré-campagne
"d'information" sur Internet :
" Une vidéo
réalisée par Sofia Coppola vient
d'être dévoilée sur le web. Nathalie
Portman y apparaît envoûtante et tente de
faire succomber son compagnon"
(Excite.fr / 22/02/2011)
L'actrice est bien
présente dans l'univers de la
mode : "Natalie Portman surprend par une féminité
simple et délicate. Un
style qui a su séduire les grandes maisons comme Dior qui
vient d'en faire sa
nouvelle égérie beauté, dans un
court-métrage réalisé par Sofia
Coppola.
Adeptes des grandes maisons françaises comme Lanvin ou
Givenchy, elle est aussi
devenue la muse de jeunes créatrices à
succès comme les sœurs Mulleavy de
Rodarte" (A.S. Mallard / Vogue[22])
–
9.2.2.
Une
autre carrière, au
confluent de la publicité et du cinéma.
"C’est
l’équipe du tournage de la nouvelle
campagne du parfum Miss Dior Chérie qui a investi Paris et
plus
particulièrement le parc Monceau. C’est devant la
caméra de Sofia Coppola que
la nouvelle égérie, Nathalie Portman a
embrassé Alden Ehrenreich (Tetro – un
film de Coppola père et bientôt dans Somewhere,
prochain film de Coppola
fille). La bande son est signée Serge Gainsbourg dont on
fête les vingt ans de
la disparition" (Cosmetosphère / 10/08/2010).
"
Une série de publicités filmées par
Sofia Coppola sera dévoilée en mars"
(La Dépêche / 14/12/2010) - "Pour le nouveau spot
Miss Dior Chérie, c'est
toujours Sofia Coppola qui est aux commandes" (Leparisien.fr) - "
Natalie Portman appartient désormais au clan des
actrices-égéries pour un
parfum. Pour Miss Dior Chérie, réalisé
par Sofia Coppola à Paris, elle se veut
gentiment vénéneuse" (V. Pétry /
L'express.fr) - " Alors qu'elle
rafle tout à Hollywood, la future maman apparaît
désormais dans une publicité
pour le parfum de Dior, Miss Dior Chérie.
Cette publicité réalisée par
Sofia Coppola. Comme à son habitude, Natalie Portman
y est belle et
très classe
et le résultat est au-delà de nos
espérances (Staragora.com / 23/02/2011) -
" Dior s'est offert un duo féminin de charme puisque la
marque a confié la
réalisation de son spot publicitaire à la
talentueuse Sofia Coppola" (La
Dépêche / 22/02/2011) - " Dans un coin des immenses Studios
Pier 59, à New York,
Mademoiselle Portman reçoit une poignée de
journalistes venus du monde entier
pour la découvrir dans son dernier rôle, celui
d'égérie pour le parfum Miss
Dior Chérie" (G. Crouzet / L'Express.fr). - "Sofia Coppola re-signe
pour un
nouveau spot pour la maison Dior. Cette fois, face à sa
caméra, c’est le doux
visage de Natalie Portman que la réalisatrice
américaine immortalisera.
L’actrice américaine, à la filmographie
plus qu’impressionnante, a été choisie
pour représenter une nouvelle fragrance" (K. Moussou /
Elle.fr / 23/07/2010).
«
C’était
sublime de tourner au parc Monceau avec Sofia, » raconte
Natalie Portman"
(V. Mouzat / Madame.lefigaro) – "Le 21 juillet dernier, les
promeneurs du
parc Monceau purent ainsi assister au tournage du spot publicitaire de
Miss
Dior Chérie, y découvrant une Natalie Portman
offrant son meilleur profil à la
caméra de Sofia Coppola. A en juger par l'exigence dont fait
preuve l'actrice
dans son métier, on peut penser que le prochain opus de Miss
Dior Chérie vaudra
sûrement le détour" (tendances-de-mode /
28/07/2010). - "Lorsqu’on
découvre la publicité pour la première
fois, l’adjectif «gracieuse» vient
spontanément. Pourtant l’actrice
dévoile son intimité. La poitrine nue,
délicatement cachée par son bras, la jeune femme
est sensuelle tout en étant pudique"
(Paris-Match / 13/01/2011) -
[Auparavant, Natalie Portman avait
prêté sa plastique
avantageuse à une marque de shampoing, dans une pub
japonaise musclée où ses
cheveux brillent autant que l'épée qu'elle manie
avec brio].
Où
l’on
découvre que le monde du cinéma et celui de la
publicité pourraient entretenir
de troublantes relations… :
« Ici également, il existe des liens
« subliminaux » mais explicites
entre l’activité publicitaire
commerciale et l’Art cinématographique :
« La campagne publicitaire
réalisée par Sofia Coppola mettrait en
scène une Natalie Portman
« charismatique et
élégante »
d’après Claude Martinez, le PDG de
Parfums Christian Dior. Aucune information n’a
été révélée sur
le thème du
shooting, mais la brune énigmatique aurait
déclaré: « Le spot TV
Dior
dévoile également d’un coup, un cygne
blanc. C’est de la publicité subliminale
pour mon film » une référence
à son dernier rôle dans Black Swan,
qui sortira en France le 9
février 2011, soit quelques semaines avant le spot
signé Dior »
(freakybohochic.com / 19/12/2010)
9.2.3.
Un
engagement
publicitaire sincère (autant qu’inattendu) de la
star que la maison Dior a
accepté de payer au prix fort.
"
C'est l'une des plus grosses prises dans le monde du luxe : l'actrice
américaine, qui n'avait jamais
représenté de produits de beauté, a
accepté de
devenir l'égérie du parfum "Miss Dior
Chérie". Elle vient de signer
son contrat pour une campagne diffusée à la
télévision dès l'an prochain. Dans
cet univers de luxe et de volupté, on n'aime pas beaucoup
parler d'argent.
D'après plusieurs agents, Dior aurait fait un
chèque d'au moins 15 millions
d'euros pour s'offrir l'une des actrices les plus
demandées par les maisons
de couture. Le contrat de Natalie Portman avec Dior va durer jusqu'en
2013" (S.L. Cohen / radiobfm.com). - " Un contrat énorme. Un
contrat
en or. « Pour trois ans », affirme-t-on chez Dior.
Digne des plus gros
transferts du football. Le chiffre scotchant de 28 millions
– vrai ?
faux ? – laisse rêveur. Dollars ou euros ?
À ce stade, peu importe. Personne ne
confirme. Ni n’infirme. Elle aurait
échappé à Armani et à
d’autres. En avril
dernier, dans les bureaux de Brillstein Entertainement Partners, agents
surpuissants à Hollywood, elle a tout simplement dit oui
à Dior, l’air de rien,
dans un trench, pas coiffée, ni maquillée ni
parfumée. Elle a quitté la pièce
et laissé les parties en présence se
débrouiller avec le côté
technique… et
financier" (V. Mouzat / Madame.lefigaro)[23].
Natalie Portman s'investit
pour la marque
: " Les demoiselles les plus stylées ont redoublé
d'audace à l'occasion de
la réouverture de la
boutique
Dior dans la prestigieuse LVMH Tower mercredi
à New York. Natalie
Portman, nouvelle égérie pour Miss Dior
Chérie marque aussi les esprits avec
une tenue ravissante signée Christian Dior
évidemment. Grâce à un joli jeu de
volumes apporté par les petits volants, Natalie s'offre encore une fois
un véritable succès en misant sur une silhouette
de la maison française (M.
Bresson-Mignot / Puretrend.com).
9.3.
Certains choix de vie de la star
interrogent les ménagères
de moins de cinquante ans
9.3.1.
Natalie
Portman refuse
de porter du cuir
« Natalie Portman a lancé
une collection de
chaussures vegan[24]
réalisées par la marque Te Casan et Kate Young,
styliste de l’actrice. Cette
collection comporte 20 paires, garanties sans utilisation
d’animaux pour les
confectionner. Chaque paire coûte 200 dollars. Les chaussures
seront mises en
vente en février 2011, et tous les
bénéfices seront reversés à
une association
de protection de l’environnement »
(lessentielgaia.forumactif.com /
18/01/2011) - "Natalie est en effet une
végétarienne (et parfois
végétalienne !) convaincue qui ne porte ni cuir,
ni fourrure, que cela soit sur
le tapis rouge ou dans sa vie quotidienne. En 2008, elle a
également lancé sa
ligne de "vegan shoes" (Teva.fr / 09/02/2011) – "Natalie Portman,
nouvelle égérie de
Miss Dior Chérie est ravie que Dior
lui propose des chaussures
« vegan »
c’est à dire qui n’utilise
aucun
animal" (Mode.vogue / 01/08/2011) -
9.3.2.
Natalie
Portman est
végétalienne
"Natalie Portman vient aussi
d’annoncer sa
grossesse publiquement, ce qui est une grande avancée pour
notre cause, car le
végétalisme[25]
est
souvent décrié et considéré
comme dangereux, notamment pour les enfants et les
femmes enceintes" (E. de Brouwer / site Lastveganparano[26]).
C’est après avoir lu le livre de Jonathan Safran
Foer « Eating
animals » qu’elle a pris cette
décision.
9.3.3.
Artiste
engagée,
(subversive ?) Natalie Portman collabore avec l'artiste Francesco
Vezzoli[27]
pour questionner la société de consommation : en
2009, elle participe à une
vraie publicité pour un parfum imaginaire (devant la
caméra de Roman Polanski
!).
"Natalie Portman et Michelle
Williams se
disputent et se roulent par terre, dans une fausse pub
réalisée par le grand
Roman Polanski. La raison du litige ? Un parfum, au doux nom de Greed ("avidité",
"gourmandise"), que Natalie refuse de prêter à sa
copine. L’artiste
italien Francesco Vezzoli a créé la fausse
fragrance et a produit le spot
publicitaire. Histoire de parodier la stratégie et
l’esthétique publicitaires,
dont on ne peut échapper à chaque lancement
d’un parfum... L’amusante pub de Greed, d’une durée
d’une minute,
est présentée du 5 février au 21 mars
à la Gagosian Gallery de Rome. Cette
fausse publicité est également visible sur
Internet" (Les Inrocks /
11/02/2009) [28]
– "L'artiste
italien a choisi Natalie Portman et Michelle Williams car elles font
partie
selon lui de la « A-list celebrities », la liste
des meilleures célébrités dans
leur catégorie. Qui plus est, ni l'une ni l'autre n'avaient
jamais réalisé de
pub parfum auparavant" (N. Vandevelde / Levifweekend.be)[29].
9.4.
Une militante tiers-mondiste et
écologiste sincère
"Chez
moi, je me promène sans maquillage, en chaussons
et
jogging informe. Comme tout le monde".
Natalie
Portman (L'Express.fr)
9.4.1.
Une
bague
de fiançailles "éthique"
"Benjamin Millepied a
offert à sa
fiancée une bague faite de platine
recyclé, au centre de la facette se trouve un
diamant; les pierres plus petites qui l'entourent sont extraites des
mines dans
des pays sans conflits militaires (Natalie Portman veut
éviter toute
compromission avec les trafics qui financent les ventes d'armes)".
(Shootmemore.com / 01/02/ 2011)[30].
– "L'anneau éblouit
tant par ses diamants que par son raffinement" (Parismatch.com /
08/01/2011).
9.4.2.
La
lutte contre la
pauvreté au Kénya
"Natalie Portman a
décidé de s'engager dans la
lutte contre la pauvreté. La belle brune vient en effet de
lancer le concours
"The Power of
a Girl",
en association avec "Free
The
Children". Objectif : promouvoir et
développer l'éducation des
petites filles dans les pays les plus pauvres. Et pour cela l'actrice a
eu une
idée de génie : mettre à contribution
les jeunes anglais, canadiens et
américains entre 13 et 21 ans pour récolter le
plus d'argent possible. Les
jeunes ont jusqu'au 1er mai pour trouver le plus de fonds possible.
Avec cet
argent, ils aideront les élèves de Kisaruni, l'une des deux écoles
de
filles du Kenya. Un mois plus tard, celui qui aura permis à "Free The Children"
d'amasser le plus
d'argent sera récompensé en se voyant offrir un
voyage au Kenya, mais aussi la
robe que portait l'actrice lors de l'avant première de Black
Swan.
Comme quoi, paillettes et générosité
peuvent parfois faire bon ménage" (J.
Migaud-Muller / Plurielles.fr).
9.4.3.
Militante active de la Finca
(Foundation for
International Community Assistance)
"Depuis 2003,
elle est une militante active de la Finca
(Foundation for International Community Assistance), association
à but non
lucratif qui développe le micro crédit, sorte de
banque mondiale pour les pauvres,
permettant aux personnes "non pas d'être
assistées, dit-elle, mais de se
prendre elles-mêmes en main, de construire leur avenir".
Nommée
"ambassadrice de l'espoir" au sein de cette organisation où
elle
s'est engagée dès la fin de ses études
de psychologie à Harvard, l'actrice
confie avoir trouvé là "de quoi donner une
véritable utilité à sa
notoriété" (G. Crouzet / L'Express.fr)
"Si
je me suis laissé convaincre, ce qui n'a pas
manqué de surprendre certains de
mes amis dans un premier temps, c'est que Dior voulait vraiment
s'impliquer
dans la cause humanitaire que je soutiens, celle du micro
crédit pour les
femmes. Ils avaient déjà financé une
soirée caritative pour lever des fonds,
mais aujourd'hui Delphine Arnault et LVMH ont l'intention d'aller
beaucoup plus
loin dans cet engagement. Nous avons en commun un projet pour la
scolarisation
des jeunes filles démunies (…) Aller dans ces
pays, rencontrer ces femmes,
m'asseoir et parler avec elles sont devenus des moments incroyablement
précieux
dans ma vie. Il y a une véritable joie à
partager. Essayez! Il n'y a rien de
tel pour rendre votre journée meilleure... "
(Natalie Portman,
entretien / L'Express.fr) – " En tête à
tête, elle dévoile qu’elle a
négocié dans le contrat Dior une participation
à une action humanitaire
favorisant le micro crédit pour les femmes dans les pays
défavorisés. Too sweet
pour être vrai ?" (V. Mouzat / Madamelefigaro) –
"
Dior représente pour moi
l’élégance ultime, le chic parisien.
Mais, avant de
m’engager, j’ai longuement
réfléchi. Je n’aurais pas pu signer un
contrat avec
une marque dont je ne partage pas les valeurs. J’ai donc
enquêté sur la façon
dont Dior cultive ses fleurs, sans détruire au passage
l’écosystème local, et
sur son engagement humanitaire. Et, puisque je ne porte ni cuir ni
fourrure, la
maison de couture a même dessiné,
exprès pour moi, des chaussures en cuir
végétal, que je porte en ce moment
d’ailleurs… Je me sens donc
complètement en
accord avec moi-même. Nous avons déjà
mené ensemble un projet Finca (organisation
de micro crédit pour les plus pauvres). Pour moi,
c’est très important. C’est
une des causes que je défends depuis longtemps". (Natalie
Portman,
entretien / Elle / 10/02/2011) -
9.4.4. Militante écologiste (protectrice des animaux) en Tanzanie
Elle
s'est vue décerner un prix humanitaire, le "Movie for
Humanity Award"
en reconnaissance de sa dévotion à des programmes
sociaux et à la protection de
l'environnement. L'actrice a fait don des 50 000 $ à
l'institut Jane Goodall,
qui protège les chimpanzés en Tanzanie
(Marie-Claire).
9.5.
Qui es-tu vraiment Natalie, ange ou
démon ?
·
"Aucun
tabloïd
n’a jamais pris en défaut cette miniature
délicate.
Comme elle le confirmera maintes fois pendant la session de «
Q & A »
(questions and answers_) avec les journalistes, Natalie est
attachée aux
valeurs familiales, à une stabilité affective,
etc." (V. Mouzat / Madame.lefigaro)
10.Mesure
(avant la
cérémonie
des Oscars 2011) du
« poids » des
différentes facettes médiatiques de Natalie
Portman (et
des éléments du film Black
Swan) sur
la Toile. Voici
les réponses fournies par
un moteur de recherche (25/02/2011) :
« Natalie
Portman pregnant[31] » :
49,8
millions de réponses
« Black
swan » : 44 millions de réponses
« Natalie
Portman » : 25 millions de
réponses
« Natalie
Portman movies[32] » :
21 millions
de réponses
« Nathalie
Portman Fashion[33] » :
18,1
millions de réponses
« Natalie
Portman Oscar » : 16,2 millions de
réponses
« Mila
Kunis (Lily, la ballerine rivale[34])» :
12,9 millions de réponses
« Natalie
Portman make-up[35] » :
10,5 millions
de réponses
« Natalie
Portman Black Swan » : 8,5 millions de
réponses
« Natalie
Portman
Dior » : 7,8 millions de réponses
« Darren
Aronofsky (le réalisateur du film) » :
3,3 millions de réponses
« Natalie
Portman dress[36] » :
3,3
millions de réponses
« Natalie
Portman Kenya » : 3 millions de
réponses
« Natalie
Portman engaged[37] » :
2,8
millions de réponses
« Vincent
Cassel (dans le film, il incarne le
chorégraphe)» : 2,3 millions de
réponses
« Natalie
Portman Vogue » : 1,6 millions de
réponses
« Natalie
Portman Star Wars[38] » :
1,5
millions de réponses
« Natalie
Portman Tanzanie » : 1 million de
réponses
« Natalie
Portman sex scène » : 1 million
de
réponses
« Natalie
Portman Benjamin Millepied » :
900 000 réponses
« Benjamin
Millepied (danseur et chorégraphe,
fiancé
de l'actrice)» : 900 000
réponses
« Natalie
Portman Harvard » : 700 000
réponses
« Natalie
Portman vegan » : 542 000
réponses
« Natalie
Portman Sofia Coppola » : 505 000
réponses
« Natalie
Portman Rwanda » : 150 000
réponses
Quelques
éléments d’analyse :
11.1.
Ce que le
film révèle du malaise de nos civilisations
occidentales en crise
Le film décrit une
société américaine basée
sur la
compétition et l'exploitation de la jeunesse. Performante,
talentueuse,
volontaire, la classe moyenne (représentée par
Nina, le personnage principal)
s’est hissée au niveau de l’excellence.
Mais le pouvoir est entre les mains de
personnages puissants qui pervertissent les valeurs positives du
Libéralisme.
Elément étranger et trouble, le
chorégraphe français va imposer de nouveaux
« challenges » léonins
qui ne constituent qu’une négation des valeurs
fondatrices de la civilisation américaine (la douce Nina va
devoir découvrir –
dans la réalité ou dans ses fantasmes - le monde
des boîtes de nuit, la drogue,
la masturbation, les amours lesbiennes). Certes, elle va triompher
professionnellement et permettre la reconnaissance des valeurs de son
mentor,
mais elle va le payer chèrement, puisqu’elle meurt
sur scène au terme de sa prestation
triomphale.
L’Art n’est
plus en lien avec le peuple; il
constitue un enjeu (un « divertissement
cruel » ?) pour les
mécènes et les puissances d’argent; Les
sponsors et les financeurs organisent
ce véritable « jeu de
massacre » impitoyable qui voit la
marginalisation définitive des personnages qui ne peuvent
plus participer à la
compétition (Erica, la mère de Nina, Beth,
l’ex danseuse étoile). Emportée par
un Libéralisme que rien ne vient réguler,
l’Amérique s’est engagée dans
une
course sans objectifs visibles, qui brise sa classe moyenne et broie
ses
meilleurs éléments. La caissière ou le
maçon qui verront le film seront
certainement sensibles à la manière dont sont
évoquées les souffrances
physiques au travail. Alors
que les actionnaires ont toutes les raisons de se réjouir,
les
salariés soumis à des demandes de
productivité de plus en plus fortes
partageront cette cruelle vision du monde, noire, pessimiste, sans
amélioration
prévisible à court ou à moyen terme.
En 2010, des USA à l’Europe, le moral des
exclus du monde occidental capitaliste est bel et bien en
berne…
11.2.
« Cygne
de croix » ?
Tel est le titre donné
par Laurence Halloche à sa
critique du film parue dans Le Figaro Magazine (05/02/2011).
Arrêtons-nous un
instant sur ce choix qui joue avec les racines
judéo-chrétiennes de nos
civilisations occidentales. Le parcours de Nina présente
d’incontestables
similitudes avec le parcours christique. Elle va souffrir dans son
corps
(privations alimentaires, fatigue, blessures), manquer perdre
l’esprit
(hallucinations) et être tentée par les
« forces du Mal » (le
chorégraphe, Lily sa rivale). Un véritable
calvaire ! De nombreux critiques ont
interprété son
« envol » final comme un
mouvement ascendant, alors
que la pauvre danseuse chute (certes au ralenti) vers le matelas qui la
réceptionne en toute sécurité. Sa
« mission » (offrir aux riches
spectateurs venus l’applaudir un spectacle de danse
magistral) est un succès,
mais elle paye son engagement total au prix fort : Nina perd
la vie, et le
film n’ouvre la porte à aucune perspective de
résurrection… On peut constater
que Black Swan s’inscrit
dans la
morale conservatrice traditionnelle
américaine à connotation religieuse :
les tentatives d’émancipation et de contestation
de l’ordre établi
(circonstance aggravante, le
« corrupteur » est
français !) ne
peuvent que mener à des pertes d'identité, voire
à un "No futur"
tragique.
Et pourtant le Paradis existe bel
et bien, mais il
n’est pas « de ce
monde » (à savoir le monde de la fiction
cinématographique). Pour la critique très
sensible à l’environnement médiatique
du film, la disparition de Nina sera occultée par son
interprète, Natalie
Portman, dont les réussites fulgurantes (dans sa
carrière, comme dans sa vie
sentimentale) vont adoucir, relativiser, distancier la fin
émouvante de son
personnage de danseuse.
Et si Black
Swan n’était au fond qu’un
film matois d'apparence puritaine, une
mystification dont la seule ambition machiavélique serait de
susciter des
réactions outrées chez les spectateurs, afin de
créer artificiellement un
environnement scandaleux, un malaise (susceptible paradoxalement
d’apporter la
reconnaissance des Oscars ...) ? Le très
jésuite Darren Aronofsky a signé
avec cette réalisation sans beauté et sans
pensée la première "homélie
sexe / trash" située dans l'univers de la danse classique
(succès oblige,
le premier maillon d'une nouvelle série de productions :
"Giselle valse
avec les zombies" ou un troublant et décalé
"Petrouchka rencontre un
Frankenstein en tutu" ?...).
12.Rattrapé
par l’actualité (02/03/2011) !
Cet article a
été écrit avant la
cérémonie des Oscars qui a permis à
Natalie Portman de gagner le trophée de la
meilleure actrice. Mais cet évènement
« cinématographico-people »
a
été contrarié par des faits bien plus
graves dont ont été victimes les
employeurs de la star (le groupe français LVMH et son
fleuron Dior) à travers
les faits divers qui ont révélé les
tendances antisémites (violentes et
fortement alcoolisés) du directeur artistique de la maison
Dior, à savoir John
Galliano (ce dernier, ivre, clame son amour pour Hitler dans une
vidéo amateur
qui circule abondamment sur le Net…). La colère
de Natalie Portman (qui, dans
un communiqué, se déclare
« profondément choquée et
dégoûtée »),
l’incite immédiatement à menacer de
rompre son contrat avec la marque
française. A quelques heures du début de la
campagne « Miss Dior
Chérie », LVMH (qui dénonce le
comportement et les propos
« odieux » du couturier, en
totale contradiction avec les valeurs
essentielles de la griffe) suspend John Galliano de ses fonctions et
annonce
qu’elle souhaite le licencier. Prochains épisodes,
dans les bonnes feuilles de
nos journaux (mais à quelle page ?
« Faits divers » ?
« Judiciaire » ?
« Économique » ?
« Médias » ?
« People » ?
« Cinéma » ou
"Politico satirique[39]"
?).
"L'art est
un des lieux par excellence de la dénégation du
monde social"
Pierre Bourdieu[40]
C’est un
évènement important dans
l’histoire de la critique
cinématographique : aujourd’hui,
critiques
« populaires »
(Première) et critiques
« distingués » (Les
Cahiers du Cinéma ou Positif) se rejoignent pour clamer une
admiration commune
à propos des mêmes films. Au fil des
années, le panthéon des réalisateurs
« qui comptent pour la critique »
se diversifie : Quentin
Tarantino, « pape » de la
nouvelle modernité « violente,
branchée et
rock’n’roll », mais aussi David
Fincher, Sofia Coppola ou Wes
Anderson. Voici maintenant que Darren Aronofsky les rejoint et « rentre
définitivement dans la cour des
grands[41] ».
Nous savons bien
aujourd’hui que
l’évolution technologique numérique en
cours « tire » le
cinéma vers
la fête foraine et le parc d’attraction :
le son étant désormais
"décoiffant", et les lunettes
« 3D » parfaitement au point,
l’industrie cinématographique hollywoodienne a
reçu une nouvelle mission :
fournir aux salles de cinéma des produits
standardisés, bruyants et dynamiques,
qui suscitent l’intérêt d’un
public jeune avide de sensations nouvelles. La
télévision quant à elle, propose des
nouvelles séries qui se donnent pour objectif
de « ringardiser » le spectacle
cinématographique (d’où le constat
sans appel établi par Télérama, revue
culturelle hyper-légitime :
« Un tabou est tombé. Les
séries longtemps décriées
séduisent désormais
les cinéphiles, les chercheurs et surtout de grands
cinéastes. Et si la
télévision était devenue le lieu
privilégié de la
création ? »[42]).
L’analyse de ces séries
américaines (souvent basées sur la banalisation
du sexe et de la violence)
permettrait certainement de nuancer l’enthousiasme de ces jugements si
« modernes » et
définitifs…
Mais il est vrai que
le cinéma actuel,
pris en tenaille par ces mutations technologiques et
esthétiques, est à la
peine, malgré la quantité de films produits et
présentés au public (une
quinzaine chaque semaine). Incontestablement, notre goût, nos
systèmes de
valeurs ont évolué. L'Art a de plus en plus de
mal à nous relier au passé et à
l'avenir. Le marché a un besoin impérieux de
susciter la consommation de
nouveaux produits, qu’il conviendra bientôt de
jeter pour acquérir sans tarder
les nouvelles valeurs qui nous intégreront dans la
communauté des
"citoyens branchés et numériques», des
"geeks" (ces
"digital native" dont la maxime pourrait être "Je twitte donc
je
suis !").
Sans doute, analysant
les nouveaux choix
esthétiques de la critique
« savante » pourrions-nous
évoquer – en
l’actualisant - une
possible nouvelle
« trahison des clercs »[43].
Pourtant, la mission de
ces "gardiens du temple cinématographique" reste fondatrice
: l’écume
de l’actualité artistico commerciale ne doit en
aucun cas occulter l’histoire
du cinéma ! Comment pourrions-nous juger vraiment Black Swan sans évoquer
Chantons
sous la pluie ou Un
américain à Paris, comment
pourrions-nous apprécier le talent de danseuse
de Natalie Portman, si nous n'avons plus en mémoire les
prestations
cinématographiques magiques d’Eléanor
Powell, Debby Reynolds ou Cyd
Charisse ?
La comparaison peut
sembler hardie, mais
c’est au fond le même système
économique devenu fou qui met sur le marché des
lave-vaisselle d’une durée de vie
d’environ sept ans (alors que les progrès
technologiques autoriseraient une durée de vie
d’au moins vingt ans), et qui,
tout esprit critique abandonné, présente comme
« chef d’œuvre
indépassable » des films / produits/
évènements dont la durée
d’existence
dans les mémoires est programmée pour
être la plus réduite possible (sortie en
salle, couverture du magazine "people" ou cinéma, achat des
lunettes
"3D", achat du Home cinéma, achat du DVD collector, achat du
lecteur
/ enregistreur Blu-Ray, achat de la télévision en
relief, achat du
réfrigérateur avec écran plat,
etc.…).
Dans cette
évolution sans fin qui n'est
pas sans rappeler une tendance décomplexée
à la « commercialisation du
temps de cerveau disponible », la critique de
cinéma
« légitime » actuelle ne doit
pas renoncer à ses responsabilités (Nous devrions
pouvoir lire des critiques
indépendants et visionnaires, comme le furent en leur temps
André Bazin[44],
Jean Louis Bory[45]
ou Serge Daney[46]
). Le danger est grand de
voir l'art cinématographique intégré
et recyclé par la société du
spectacle,
comme c'est déjà le cas avec le football[47]…
ou la politique !
En effet, et ce
n’est pas une surprise
pour les observateurs attentifs, cet affaiblissement
avéré de l’esprit critique
dans le domaine de l’Art, ces bouleversements technologiques
et sociétaux d’une
grande rapidité, cette crise économique d'une
rare gravité s'accompagnent
aussi, dans nos sociétés
ultralibérales enténébrées,
d’un brouillage inquiétant
des repères idéologiques : est-il
surprenant de voir le Front national se
transformer aujourd'hui si facilement, par la magie des sondages[48]
et l’amplification des
médias complaisants, en parti
« sérieux et
fréquentable » ("Le
programme du Front national n'est plus ultra-libéral mais
à la fois national et
socialiste, et c'est en cela qu'il séduit l'électorat
populaire"[49]
/ "On ne dit plus Le Pen, mais Marine. Ce n’est plus le Front
national,
mais le Front. Le discours n’est plus sulfureux, mais
populaire et décomplexé,
car les digues ont cédé dans le débat
public. Marine Le Pen,
c’est
même le portrait de la semaine dans ELLE (…) La
crise
économique, les écarts de revenus
invraisemblables, le déclassement vécu par
les travailleurs pauvres et une partie des classes moyennes, la
montée des
violences aux personnes, la rétrogradation de la France dans
le concert des
nations : toutes ces humiliations, ces douleurs, ces colères
finissent par
former un puissant courant. Beaucoup de Français se sentent
assiégés, menacés
dans leur travail, dans leur sécurité, dans leur
identité."[50]).
Crise des valeurs,
jeunesse inquiète[51],
hégémonie d'un
capitalisme sans contrôle, montée des
égoïsmes, vulgarité
généralisée
érigée en
norme de bon goût… En France (comme aux
Etats-Unis) mauvais cygne, mauvais
signes !…
Gérard Hernandez
Lauréat de la certification « Cinéma-Audiovisuel » - Article rédigé avec la documentation de l’espace « Images Histoire » de la Médiathèque Jacques Ellul de Pessac (33). Mars 2011.
A N N E X E S
ANNEXE I :
la 36ième
cérémonie des Césars 2011
Autre
« point de fusion » (ici
hexagonal) illustrant la nouvelle
« culture » médiatique
contemporaine : la 36ième
cérémonie des Césars 2011,
(qui s’est déroulée au
théâtre du Châtelet à
Paris en présence du Ministre de la Culture, M.
Frédéric Mitterrand) illustre
l’évolution des valeurs artistiques et le triomphe
de l’esprit
« potache »
(l’espiègle animateur de la soirée a
rappelé au Ministre
de la Culture que ce dernier, au début des années
quatre-vingt, s’était balancé
sur un trapèze, dans une boite de nuit parisienne
« branchée »
au-dessus des danseurs, habillé… en Lana
Turner ! (Il n’a pas été
précisé
si celui qui allait occuper aujourd’hui cette prestigieuse
fonction
ministérielle se rendait déjà en Asie
– comme il le raconte lui-même dans son
livre « La Mauvaise Vie » - pour
bénéficier de relations sexuelles
tarifées avec des
« éphèbes »…[52]).
Le Ministre de la
République appartenant à un gouvernement
conservateur a souri : il n’y
avait là aucune attaque, ni contre la politique
qu’il mène, ni contre sa
personne… Nous étions bien au cours de cette
soirée entre… « Gens du
monde » !
Descendus
spécialement du Paradis des
cinéastes, les esprits de Georges
Méliès, Robert Bresson, Jean Renoir, Maurice
Pialat, Marcel Carné, Eric Rohmer et quelques autres
s’étaient installés
confortablement au-dessus des cimaises du théâtre.
Le programme de la soirée
comportant un hommage du cinéma Français
à un grand réalisateur américain,
c’est tout naturellement que les ombres de John Ford, Stanley
Kubrick, Elia
Kazan et Franck Capra avaient rejoint leurs homologues hexagonaux. Ces
fantômes
prestigieux étaient maintenant impatients. La
cérémonie annuelle de
l’intelligence, du bien-dire et de l’art
cinématographique pouvait donc
commencer…
ü
L’hommage
du cinéma français au cinéaste
américain Quentin
Tarantino : l’inoubliable réalisateur de
l’affligeant « Boulevard de
la mort »[53]
a reçu, devant un parterre d’invités en
smoking et robe de soirée, un César
d’honneur « pour l’ensemble de
sa carrière ».
L’Académie des
Césars tenait cette année à rendre
hommage au
réalisateur Quentin Tarantino (grand cinéphile
né en 1963), amateur de scènes
de violence et parfois de torture, présent dans la salle :
« Plus que ravi
d'avoir cet hôte de prestige dans le public, Antoine de
Caunes, le maître de
cérémonie de la soirée n'a pas
arrêté de faire des clins d'oeil à
Tarantino,
entre deux vannes sur la politique. Et c'est ainsi qu'il a
vanté les mérites de
la France, pays de la liberté d'expression où il
fait bon dire "fuck"[54]
sans risquer de se faire tomber dessus par le CSA. S'en suit une tirade
d'Antoine de Caunes, en anglais s'il vous plaît,
où les "fuck",
"fucking" et "motherfucking[55]"
s'enchaînent avec
entrain, pour le plus grand plaisir de Quentin Tarantino qui n'en
demandait pas
tant »[56].
L’animateur conclut son compliment en précisant
qu’en
France, le mot « fuck »
n’a pas la même signification. On
l’utilise
pour « phoque ». Vous connaissez
les « phoques » ?
Aussi je suis heureux de vous offrir, de la part de
l’Académie, un gros
« fucking phoque » [un
phoque
est amené sur scène. Antoine de Caunes offre
à l’animal un poisson alors que la
salle éclate de rire et applaudit]. Ne vous
inquiétez pas, le phoque sera
livré dans votre chambre après la
cérémonie. Elle s’appelle Uma[57] [Tonnerre
d’applaudissements complices dans la salle]».
ü
« Glamour,
humour et politiquement incorrect ont donc rythmé cette
grand messe du cinéma, qui nous laisse sur un sentiment de
fraîcheur et de
liberté » (site auféminin.com)
« Nous retiendrons de la
cérémonie des Césars 2011 le show désopilant de
Sara Forestier (née en 1986)
fraîchement récompensée (Prix de la
meilleure actrice) pour Le nom des gens[58]
: "Dans ce film, je joue une pute politique. Quand j'ai
joué le rôle,
je n'y connaissais rien en politique... et j'étais
vierge !".
Recevant son César, elle a déclaré au
public : « Je
n’ai rien préparé, j’ai juste
mis ma culotte
porte-bonheur ! ».[59]
ü
M. Lionel Jospin
a également assisté à la
cérémonie des Césars… (ou
le désormais naturel mélange
de la politique, du cinéma et du
« People »).
Lionel Jospin, ancien Premier
ministre socialiste et
candidat à la présidentielle de 2002,
était présent dans la salle. Homme
politique de premier plan avant son retrait de la vie politique en
2002, il a
interprété son propre rôle dans Le nom
des gens / Michel Leclerc / 2010 (Difficile par ailleurs
d’oublier qu’en
1984 – alors qu’il occupe la fonction de Premier
secrétaire du Parti socialiste
- il a
interprété la chanson « Les
feuilles mortes se ramassent à la pelle »
au cours d’une émission de
télévision[60]).
L’homme
politique retraité (et aujourd’hui acteur de
cinéma occasionnel !) était
accompagné par son épouse, la philosophe Sylviane
Agacinski.
[Terriblement
déçus de ne pas avoir vu Antoine De Caunes et
Quentin Tarantino danser un rock
endiablé sur scène, les mânes des
réalisateurs présents dans la salle
s’envolèrent alors pour rejoindre leur
Paradis : il y avait là-haut tant
de bon films à revoir !]
ANNEXE II :
Comment la critique
perçoit-t-elle la
« folie » décrite dans
le film ?
"Hystérie,
folie,
rivalités, jalousies à mort : il est surprenant
de voir que le cinéma sort très
peu de ces grands clichés-là lorsqu'il s'empare
du danseur de ballet comme
"héros" illustratif".
A.
Dolffus (Danser n°306 /
01/02/2011)
« Obsession,
addiction, souffrance, folie » (E. Guerra /
Commeaucinema.com) – « Black
Swan déroule
ainsi une bonne partie de la gamme du
cinéma d'épouvante : dédoublement,
mutation, cauchemars, hallucinations,
folie » (S. Avon / Sud-Ouest)
– "Un film
hystérique"
(E.
Vernay / Fluctuat.net) – " C'est un film basé sur
l'idée
du double, et de la perte d'identité" (D. Aronofsky /
Fluctuat.net) –
" En cinq films, Darren Aronofsky a imposé un talent certain
pour démonter
les rouages des cerveaux malades" (N. Sciavi / Excessif.com)
– "D.
Aronofsky entre dans la tête d'un personnage dont
l'espérance de vie est menacée par une obsession
maladive (…) Natalie Portman
traverse des lieux du quotidien dans un état somnambulique
(…) Des personnages
que l'on croyait réels se révèlent le
produit d'un dédoublement de la
personnalité (…) La démence des vingt
dernières minutes" (R. Le Vern /
Excessif.com) – "Nina, en proie aux hallucinations et au
délire, va peu à
peu sombrer dans la paranoïa et la folie (…) Darren
Aronofsky, en bon lecteur
de Freud, situe le mal-être de Nina dans ses pulsions
sexuelles refoulées
(Bienpublic.com) – "N. Portman s'escrime jusqu'à
la folie à incarner un
cygne noir sulfureux" (B. Lefèvre / rue89.com) – "
Une plongée dans
la psyché fragile de Nina" (Nouvelobs.com) – "Ce
film déborde de
folie et de frustration sexuelle" (M. Sauvion / Leparisien.fr)
– "Ce
film est un déluge de musique et d’hallucinations,
qui laisse les
spectateurs KO" (J. Rousset / Sud Ouest)
– "l'endurance
physique jusqu'à l'automutilation" (Ouest-France) – "Un film sur les doubles et la
perte d'identité (…) une histoire
de frontières : entre le réel et
l’imaginaire, le talent et la folie, la
perfection et l’autodestruction " (E. Vallerey / Première)
–
"(…) Jusqu'à basculer dans une folie
destructrice" (Toutlecine.com /
11/01/2011) – "Nina, victime et bourreau de son propre corps"
(E.
Lequeret, 10/02/2011) – "Obsession compulsive qui peut
conduire jusqu'à la
destruction" (J. Roy / l'Humanité) – "Black Swan
brouille la
frontière entre les régions de la
réalité – fantasmes, songes,
hallucinations.
(…) Le film carbure aux projections mentales, plus
dérangées les unes que les
autres" (L. Guichard / Télérama) – "Un
thriller psychiatrique"
(Philosophie magazine) – "Nina s'enfonce dans son
délire" (les
Cahiers du Cinéma) –
"L'héroïne est si folle que tous les
symptômes
évidents de sa maladie (paranoïa, sadomasochisme,
pratique de la scarification,
haine rentrée de la mère, peur du phallus) ne
sont issus que de son seul cerveau
(…) Black Swan est aussi un grand film d'humour noir, un
récit sadien" (J.
B.
« Un
thriller intimiste schizo » (E. Guerra /
Commeaucinema.com) – « envolées
fantastico-schizophrènes
géniales » (E. Guerra /
Commeaucinema.com) – " Plus que la danse, c'est la
schizophrénie qui est au cœur
du film…" (O. Delcroix / Le Figaro) – "
Black Swan est un
curieux film d'horreur dans le monde de la danse, une
plongée sous speed dans
le cerveau d'une ballerine schizo" (E. Vernay / Fluctuat.net)
– "
La représentation de la schizophrénie ne se
limite pas à des masques, des doubles
ou des symboles" (R. Le Vern / Excessif.com) – " Dans la
scène du
miroir, le jeu de reflet laisse entrevoir le caractère
schizophrène du
personnage de Nina (B. Lefèvre / Rue89.com[61])
–
"Darren Aronofsky dépeint les ravages de la
schizophrénie" (A. Rivier
/ Le Télégramme) – " la danseuse devenue star
sombre alors dans un délire schizophrène
auto-destructeur (E. Vallerey / Première
/ 01/02/2011) – " Aronofsky filme le point de bascule vers la
schizophrénie dans laquelle Nina va s'enfermer" (Pariscope)
– "
Nina, danseuse de très haut niveau, sombre peu à
peu dans un délire
schizophrène" (E. Lequeret / RFI) – "L'idée
de choisir Le Lac des cygnes comme ballet source
d'une schizophrénie est intéressante" (Philippe
Grimbert / Danser n°306) –
"Nina sombre dans la schizophrénie (Philosophie magazine)
– "(…) Une
mère propre à engendrer une Psychose et une
schizophrénie professionnelle
engendrant des hallucinations fort déconcertantes (M.B. /
Les Fiches du Cinéma
2011) – "Pas de deux terrifiant pour danseuse
schizophrène" (T.
Sotinel / Le Monde) -
« Natalie
a aimé cette
idée de basculement dans une folie
paranoïaque » (D. Aronofsky /
l’Express
/ 07/02/2011) – " Si l'on ajoute le sentiment
paranoïaque
d'agression" (R. Le Vern / Excessif.com) – "Nina, va peu
à peu
sombrer dans la paranoïa" (Bienpublic.com) – " la
rivalité entre
danseuses qui verse dans la paranoïa" (Ouest-France)
– "Un voyage au
cœur de la paranoïa" (F. Leclerc / Studio
Ciné Live) -
" Nina, la danseuse
psychotique qu'elle incarne avec tant de justesse dans Black Swan" (Les
Inrocks /
06/02/2011) – "Nina va sombrer peu à peu dans la
psychose" (A.
Dollfus / Danser) – "Black Swan est un film très
réussi parce qu'il montre
un cas clinique parfaitement juste de psychose, chose
fréquente dans l'art et
dans le processus artistique L'idée de choisir Le Lac des
cygnes comme ballet
source d'une schizophrénie est intéressante
(Philippe Grimbert / Danser n°306).
– "Le chorégraphe va créer un monstre
psychotique" (S. Delorme / Cahiers
du Cinéma)
« Notre
héroïne se révèle gravement
névrosée » (PHL / La Voix du
Nord[62])
-
"Je connais
des danseuses, comme Nina, devenues autistes" (Marie-Claude
Piétragalla,
ex-étoile de l'Opéra de Paris,
chorégraphe et directrice de compagnie, / Danser
n° 306)
"Black Swan, la psychanalyse du
film" par Malvine Zalcberg,
psychanalyste[63].
" Il est impossible
de regarder Black Swan, sans
soupçonner que l’effondrement psychique de la
ballerine Nina, autour duquel le
film se déploie, est lié à sa relation
avec sa mère" (…)Tandis que Lily
est une femme qui se lâche sans se perdre, Nina, "non-femme",
en se
lâchant se perd. Ne disposant pas d’une
identification féminine constituée
d’éléments symboliques et imaginaires
sa scène psychique sera dès lors
dominée
par le réel de la jouissance. Selon Lacan, les trois
registres de la structure
du psychisme – symbolique, imaginaire, réel
– doivent être tissés pour que le
sujet fasse face à la réalité. Ce qui
lâche chez Nina c’est le lien entre ces
trois niveaux, l’assujettissant à
l’emprise de ses pulsions. Les mutilations
auxquelles elle soumettait son corps constituaient
déjà des actes annonciateurs
d’un excès de jouissance d’un corps
auquel aucune inscription dans les
registres symbolique ou imaginaire ne vient imposer une limite
(…)"[64].
[1] 22/02/2011 -
http://www.lesinrocks.com/inrockstv/inrockstv-article/t/60453/date/2011-02-22/article/-398e904373/
[2] Pauline Gallard, « Un cygne noir pour l’avant première de Black Swan », Gala, http://www.gala.fr/lifestyle_de_star/mode/les_stars_et_la_mode/natalie_portman_divine_en_dior_214894
[3] Marshall Mc Luhan, "Pour comprendre les médias", Mame / Seuil, 1964.
[4] Daniel Bougnoux, "Introduction aux sciences de la communication", La Découverte, Repères, n°245, 1998.
[5] L'Etat français, ruiné, a besoin de trouver de nouvelles sources de financement pour entretenir son exceptionnel patrimoine. "Tout naturellement", les responsables du prestigieux château de Versailles ont donc accueilli (Sept. 2008 / Janv. 2009) une exposition des œuvres de Jeff Koons, un artiste cultivant le kitsch, très apprécié par des milliardaires nouveau-riches (Le mariage de l'artiste en 1991 avec la Cicciolina, actrice du cinéma porno qui allait être élue au Parlement italien, a fait beaucoup pour sa réputation sulfureuse et son succès médiatique). Le "parfum" de scandale qui entoure l'exposition versaillaise attire un grand nombre de visiteurs dans ce haut lieu du classicisme à la française et favorise la vente de nombreux produits dérivés. Chacun des partenaires dresse un bilan positif de cette opération culturelle (et commerciale !) réussie…. Le concept ayant prouvé son efficacité, il suffisait, pour générer à nouveau des recettes conséquentes, d'organiser au château une nouvelle exposition sujette à polémique : d’où la présentation en 2010 des œuvres du plasticien japonais Takashi Murakami, "artiste néo-pop et superflat". Ce fut également un succès public, critique, médiatique, et… commercial ! C'est incontestable, la notion de "Culture" est en pleine "modernisation" !
[6] Black swan : « Cygne noir »
[7] François-Pier Pelinard-Lambert, « Très bon cygne », Le film français, n°3411, 18/02/2011.
[8] Le film français n°3412, 25/02/2011.
[9] « Un mélodrame d’horreur », Entretien avec Darren Aronofsky, Cahiers du Cinéma, Février 2011.
[10] Fabrice Leclerc,
« Black Swan »,
Studio Ciné Live, Février 2011.
[11] Elise Domenach, « Notes sur le festival de Venise », Positif, n°597, Novembre 2010.
[12] Fabien Baumann, "Black Swan : créer c'est détruire", Positif, n°600, 01/02/2011.
[13] Stéphane Delorme, "Requiem pour un rêve", Cahiers du cinéma", 01/02/2011.
[14]
Laëtitia Forhan,
« Natalie Portman, côté pile
& coté face », site Allo
ciné, http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18591620/?lastpage=1.
[15] http://lebuzz.info/2009/10/33351/naomi-watts-en-tete-de-la-liste-des-10-actrices-les-plus-rentables/
[16] "Black Swan, Lecture ciné-philosophique d'Olivier Pourriol", Philosophie magazine, 01/02/2011
[17] Entretien avec Marie-Christine Vernay, « Le niveau n’est pas fameux », Libération, 09/02/2011.
[18] "En perte totale
d'équilibre", Le Bien Public de Dijon, http://www.bienpublic.com/fr/permalien/article/4594746/En-perte-totale-d-equilibre.html
[19] Guillaume Crouzet, "Nathalie Portman : L'élégance, c'est la confiance en soi, pas les chichis", L'Express.fr / 28/02/2011. http://www.lexpress.fr/styles/monde-des-stars/natalie-portman-l-elegance-c-est-la-confiance-en-soi-pas-les-chichis_967074.html
[20] La fortune de M. Arnault (numéro 1 mondial du luxe) est évaluée en 2010 par le magazine Challenges à 22 760 millions d'euros soit une progression de 56 % en un an (pour certains, surtout dans le monde du luxe, la crise économique semble bien terminée…)
[21] "LVMH confirme en 2009 la solidité de sa stratégie. Amélioration significative des performances pour tous les métiers au quatrième trimestre. Cash flow disponible en hausse de 66 %", 04/02/2010, Euronext, http://www.euronext.com/fic/000/055/169/551692.pdf.
[22] Anne-Sophie Mallard, "le charme délicat de Natalie Portman", Vogue, http://www.vogue.fr/mode/en-vogue/diaporama/le-charme-delicat-de-natalie-portman/3491/image/321235
[23] Virginie Mouzat,
"Natalie Portman, matière grise de Dior", 15/12/2010,
http://madame.lefigaro.fr/beaute/natalie-portman-matiere-grise-de-dior-151210-112597
[24] être
« vegan »
signifie
avoir une alimentation végétalienne, refuser
l’exploitation animale, ce qui
implique, entre autres, de ne pas porter de fourrure, de cuir, de
laine, de
soie, de ne pas utiliser de produits testés sur les animaux
et de s’opposer à
l’expérimentation animale.
[25] Végétalisme : Régime alimentaire excluant tous les aliments qui ne proviennent pas du règne végétal (distinct du végétarisme).
[26] Elise de Brouwer, "Vegan face
of
Dior", site Lastveganparano, 03/01/2011.
[27] « À l'occasion de l'exposition "Fellini, la Grande Parade", le Jeu de Paume a invité Francesco Vezzoli à réaliser un projet qui s'inspire du cinéma et des personnages felliniens. L'artiste italien présente une installation audiovisuelle, tirée de la performance qu'il a réalisée au Musée Guggenheim à New York en octobre 2007. Il avait alors proposé une mise en scène de la pièce de Luigi Pirandello "Chacun sa vérité", et invité des acteurs célèbres comme Natalie Portman ou Anita Ekberg, muse de Fellini et protagoniste de "La Dolce Vita", à une réflexion sur la fascination pour les célébrités et pour la vie privée des stars » (Le Figaro / 04/11/2009).
[28]"Natalie Portman et Michelle Williams se crêpent le chignon", Les Inrocks, http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/37723/date/2009-04-22/article/natalie-portman-et-michelle-williams-se-crepent-le-chignon/
[29] Nathalie Vandevelde, "Greed, le vrai faux parfum", levifweekend.be, 13/02/2009.
[30] "L'alliance de Natalie Portman, amour et écologie", http://www.shootmemore.com/flows/people/posts/38324-lalliance-de-natalie-portman-amour-et-%C3%A9cologie
[31] Enceinte
[32] Films
[33] Mode
[34] Mila Kunis a reçu le prix Marcello Mastroianni pour son interprétation dans le film. (Mostra de Venise 2010)
[35] Maquillage
[36] Robe
[37] Fiancée
[38] « La guerre des étoiles »
[39] J. M. Th., "Dior, j'adore plus", Le canard enchaîné, n°4714, 02/03/2011 [(…) Natalie Portman, tout juste oscarisée et nouvelle égérie du parfum Miss Dior trouve que ça ne sent pas très bon : "Je suis fière d'être juive et je ne veux être associée en aucune façon avec M. Galliano"].
[40] Pierre Bourdieu, "La distinction", Les éditions de minuit, 1979.
[41] François Aymé, Black Swan, « La mini-gazette », n° 373, 02/02/2011, Cinéma « Art et Essai » Jean Eustache, Pessac.
[42] L. Armati, E. Desplanque, I. Poitte, « Plus fort que le cinéma – le pouvoir des séries » , Télérama, n° 3189, 26/02/2011.
[43] Titre du livre de Julien Benda publié en 1927.
[44] Critique de cinéma (1918 – 1958)
[45] Ecrivain et critique de cinéma (1919 – 1979)
[46] Critique cinématographique (1944 – 1992).
[47] Les animateurs des radios publiques et privées adorent rappeler aux auditeurs : "Il y a du foot ce soir !". Ces professionnels de l'information ignorent que les calendriers sportifs sont établis pour "qu'il y ait toujours du foot ce soir" (il faut bien rentabiliser les investissements des généreux sponsors et permettre aux société de paris sportifs – et donc à l'Etat - de réaliser de substantiels profits)
[48] « Présidentielle 2012 : un sondage donne Marine Le Pen en tête du 1ier tour », Le Figaro, 05/03/2011.
[49] France Inter, Journal de 13H00, 06/03/2011
[50] Piotr Smolar , "Front national, un sondage, des lectures", France Inter, chronique politique de 06H45, 07/03/2011.
[51] La magazine « Phosphore » a demandé à ses jeunes lecteurs d’élire la personnalité qui a marqué l’année 2010 : « Sur le podium, on trouve Lady Gaga, la reine de la provoc, et Paul le Poulpe, la vraie star de la coupe du monde de foot » - Phosphore, n° 356, Février 2011.
[52] « Frédéric Mitterrand va tenter de désamorcer la polémique », Le Monde, 18/12/2009.
[53] Boulevard de la mort (Death Proof ) / Quentin Tarantino / 2007.
[54] Baise
[55] Enculer
[56] Site staragora, consulté le 27/02/2011 - http://www.staragora.com/news/cesar-2011-antoine-de-caune-offre-un-fucking-phoque-a-quentin-tarantino/416098
[57] Uma Thurman, actrice née en 1970, est l’héroïne de nombreux films réalisés par Quentin Tarantino (dont Kill Bill et Pulp fiction).
[58] « Elle joue une jeune militante de gauche qui convertit les hommes de droite à ses idées en leur offrant son corps. Tout un programme… » (Site Lefigaro.fr).
[59] « Césars, les moments les plus croustillants de la soirée » - site Auféminin.com consulté le 27/02/11 - http://www.aufeminin.com/people/sara-forestier/cesars-2011-les-meilleurs-moments-de-la-ceremonie-sara-forestier-n69039.html
[60] « Carnaval », une émission de variétés animée par Patrick Sébastien.
[61] Hélène David, "Black Swan, une caricature crédible du monde de la danse, entretien avec Brigitte Lefèvre", 09/02/2011, Rue89.com, http://www.rue89.com/2011/02/09/black-swan-une-caricature-credible-du-monde-de-la-danse-189632
[62] PHL, « Amour, gloire et beauté, les rêves dansants d’une étoile névrosée », La Voix du Nord, 09/02/2011.
[63] Auteure de "Qu’est-ce qu’une fille attend de sa mère ?" (Odile Jacob – Paris)
[64] Le nouvel
observateur,
http://cinema.nouvelobs.com/vu-sur-le-net/black-swan-la-psychanalyse-du-film,198745
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